Elle n’a jamais voulu être éleveuse mais les circonstances l’ont orientées à cette activité, découvrez aujourd’hui l’histoire de Scovia Ngarambe qui voulait être diplomate, n’ayant pas eu cette chance, elle n’a pas voulu se plaindre de sa situation et s’est réorientée.
Diplomée de l’université internationale de Kampala, elle possède une ferme au Secteur de Mayange dans le district de Bugesera – province de l’Est.
En quoi consiste son activité ?
C’est simple, elle élève des poussins en croissance âgés de 1 mois à 4,5 mois à un stade où ils commencent à produire des œufs et du fumier. Pendant ce temps, elle les nourrit et les abreuve quotidiennement. À dix-huit mois, elle commence à les vendre sous forme de viande de poulet.
Son aventure
Elle a commencé progressivement avec une ferme de 250 volailles, puis elle est passée à 500 et aujourd’hui elle possède une armée de plus de 1500 volailles et son business progresse tous les jours.
Elle n’a aucune expérience dans l’agriculture. En grandissant, son rêve était de faire des études dans une bonne université, d’obtenir un diplôme et peut-être un emploi dans une ambassade ou dans une institution diplomatique, mais lorsqu’elle obtint son diplôme, elle passa une année entière au chômage. Même quand elle travaillait, le salaire était trop petit pour satisfaire tous ses besoins de base en tant que jeune fille.
Elle commença alors à penser à une manière d’augmenter son revenu. L’agroalimentaire était sa première idée et elle commença alors à faire des recherches sur la volaille. En fait, elle décida de rejoindre le secteur agroalimentaire parce qu’elle avait un petit investissement dans son épargne, ce qui ne suffisait pas pour se lancer dans d’autres activités telles que l’informatique. Voir aussi que des personnes importaient des œufs en Ouganda l’a aidée à développer son idée, réalisant qu’il y avait un besoin potentiel de protéines, donc un marché potentiel pour elle.
Le capital est un gros défi pour toutes les startups. Elle surmonta ce défi en utilisant ce dont elle avait besoin pour pouvoir démarrer son entreprise. Elle développa son activité en achetant plus de poussins et en veillant à ce qu’ils soient nourris régulièrement pour assurer leur croissance.
Aujourd’hui, il y a peu de jeunes filles dans le secteur agricole parce que beaucoup préfèrent les emplois de bureau et pensent que l’élevage est un sale boulot. Pour elle, c’est un mauvais récit, car si vous faites n’importe quel type de travail de manière professionnelle, vous obtenez ce que vous voulez.
Un nouveau challenge ?
Et si vous croyiez qu’elle se contenterait de sa situation actuelle, vous vous êtes trompés :), son objectif dans cinq ans est d’avoir une ferme de vingt cinq mille volailles, soit près de vingt fois celle d’aujourd’hui. Elle veut aussi motiver plus de personnes à la rejoindre dans son aventure surtout les jeunes filles qui sont toujours victimes des maux de la société.
Elle emploie deux personnes et le travail les aide à améliorer leur vie. Fière d’elle, de ce qu’elle fait, elle prévoit de développer son entreprise pour pouvoir offrir beaucoup d’opportunités à encore plus de gens. En deux ans, son entreprise est passée de 600 000 à 15 000 000 Frw. Elle fournit 800 œufs par jour et le marché est toujours important car elle n’arrive pas encore à satisfaire tout le marché, mais avec au moins 10 000 œufs par jour, elle serait en mesure d’atteindre partout et de satisfaire le marché qu’elle vise actuellement.
En tant qu’informaticienne, elle cherche aussi à apporter un peu de technologies dans son entreprise, surtout pour la gestion de la nourriture des poussins qui sera automatique et lui éviterait des pertes d’argent.
Un message
Mon message aux jeunes, en particulier aux jeunes filles qui luttent pour créer une entreprise, est que l’agroalimentaire est une option qu’ils devraient envisager. Avec leurs propres mains et esprit, ils sont capables de se nourrir eux-mêmes et de nourrir la société, tout en créant des opportunités d’emploi pour les gens. Commencez petit, devenez grand et utilisez les terres inutilisées autour de vous.
L'Afrique c'est moi 